J'aimerais vous citer un passage du livre de Claire Marin, philosophe.

Le titre de celui-ci m'a accroché : " Etre à sa place". Elle cherche à définir ce qui retentit en nous à l'évocation de ce terme, ce qu'il véhicule, ce qu'il met en mouvement au fond de nous.

" On se croit prisonnier d'une lignée, d'une histoire familiale. Certes, parfois, l'héritage est si lourd qu'il nous fait ployer. Il ne s'agit pas de le nier. Mais nous sommes issus de deux lignées, connues ou inconnues, réelles ou fantasmées. Et si nous écrivons toujours mentalement notre récit en composant avec ceux du passé, il y a peut être une plus grande part de liberté que nous ne le croyons. Jusqu'à quel point faut-il admettre que ceux qui nous précèdent nous déterminent ? Il y a évidemment des histoires familiales tragiques qui s'inscrivent profondément en nous. Mais selon la romancière Lydia Flem, l'on peut aussi considérer notre double origine autrement :

" ... D'une génération à l'autre, entre répétitions et ruptures, d'autres motifs peuvent se dessiner, de nouvelles combinaisons surgir. Les cartes se redistribuent. Tout n'est pas joué. Une part d'impertinence appartient à chacun, à chacune. Un peu de lest. Un autre regard sur les choses. Transformer le mythe familial. Ajouter son grain de sel. Prendre de la distance. Déplacer l'angle de vue."

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