Un an déjà que l’expérience du confinement s’est imposée à nous et que notre vie est comme suspendue à l’évolution du virus. Cet événement très singulier et collectif, d’une ampleur planétaire, nous sidérant dans un premier temps, vient modifier nos vies.
En tant que thérapeute de couple, j’entends, au travers du rapport à l’autre, les ondes de choc provoquées par un tel bouleversement... La fréquentation de l’autre rendue inévitable et permanente par le télétravail, et faute de loisirs extérieurs, vient priver la relation de ces temps de respiration nécessaires et joue comme amplificateur de tensions.
La technicité, si elle est loin d’être négligeable car elle permet de rester en lien et d’assurer une continuité, n’enlève pas le sentiment de solitude et accroit la conscience d’une dépendance.
L’incertitude face à l’avenir, le manque de perspective créent un sentiment d’impuissance et de peur.
Se relier à soi, à l’autre reste une voie à réemprunter pour apprivoiser le vivant en nous.